MEDITATION
Orientation Taoïste
« LES NEUF PREMIERES LEÇONS »
INITIATION A LA PRATIQUE ET ENSEIGNEMENT DE LA PRATIQUE
LE PLAN : LES ETAPES D’UNE PRATIQUE
INTRODUCTION
INTRODUCTION :
Il y a différentes voix qui décrivent les voies qui conduisent à la méditation.
Il y a celles qui préconisent le silence intérieur, sans un geste et sans une pensée, dans une immobilité totale.
Il y a celles qui vous accompagnent pendant tout un voyage de visualisation hors de soi (venant du tréfonds du cosmos, ou de la profondeur des entrailles de la terre), ou dans sa tête, son corps et son cœur.
Il y a celles qui conseillent la récitation mentale des phrases itératives (mantra indien), de prières, de chants répétitifs signifiant un message ou une quête spirituelle, etc.
Il y a celles qui se structurent afin d’obtenir un but, un profit, une guérison, une majoration de pouvoirs, un perfectionnement de capacités diverses, mais humaines.
Il y a celles qui relaxent, qui détendent, qui valent une nuit de sommeil. Etc.
Chaque pratique est productive. Toutes les méditations sont intéressantes. Elles apportent ce que l’on y cherche. A se calmer, à lâcher-prise, à se détendre, à mettre au repos son mental et à l’occuper pour ne plus penser à ce qui limite, ce qui gâche le quotidien.
La voie retenue pour cette initiation est celle d’un chemin composé à la fois d’un travail préparatoire sur le corps, sur le schéma énergétique tel qu’il se compose (sur ses limites et ses possibilités), et à la fois sur le mental. La longue et laborieuse correction de la position du schéma énergétique dans le corps physique est suivie d’une amplitude de l’espace intérieur pour d’autres découvertes. Un lent et méticuleux nettoyage progressif de certaines structures internes facilite la fluidité des énergies constitutives et ordonnatrices de notre bien-être.
Le chemin proposé n’a qu’un seul but : s’approcher de la porte qui – lorsqu’elle s’ouvre – apporte réponses à certaines de nos questions essentielles, et non existentielles. La pratique ne peut vous conduire au-delà de la porte. Le silence peut-être, mais pas un accompagnement dont quelqu’un posséderait le programme, les mots et les concepts. Ce qui est de l’autre côté n’est pas nommable, est anonyme, est du domaine d’un vécu qui ne nécessite aucun mot, ni commentaire. Les textes traditionnels asiatiques précisent ce concept en une formule précise : « même si tu vois le Bouddha, tues le ! ». Il s’agit de craindre ce que notre mental peut produire. Il est bien suffisant de se mettre en disposition et c’est tout. Ce qui est recherché est du domaine du « dao », du « rien », du « tout » et de l’innommable. Les taoïstes ont abordé ces notions et il est bon de s’y intéresser afin de comprendre un peu le pourquoi de cette discipline exigeante.
La structuration du schéma énergétique en lecture chinoise nous donne un avant-goût de ce qu’est l’absence par rapport au concret. Nous savons toucher du doigt ou des mains le matériel, les muscles, les os, les articulations, mais où est le schéma énergétique du corps ? L’énergie qu’est-ce ? Le schéma est présent sans être palpable. Sans lui pas de vie. Lui de travers, notre vie l’est aussi.
Il est donc important qu’il puisse s’exprimer comme il le souhaite et comme il est programmé. Il est dessiné avec une règle et un crayon. Les lignes horizontales des yeux, des oreilles, des épaules, des hanches, des genoux sont les conditions de notre verticalité. L’axe central interne ascendant est une ligne verticale qui unit le point de la réunion des yin à celui de la réunion des yang. Alors les énergies du Sol et celles du Ciel peuvent communiquer et nous nourrir. Il serait préjudiciable à notre équilibre que ces lignes ne puissent s’exprimer dans les trajectoires qui sont les leurs. Il faut donc prendre le temps d’ajuster la posture avant de prétendre atteindre un autre niveau de vibration. La vibration ne s’exprime que si les structures ne s’y opposent pas.
La conception chinoise de l’Espace-Temps propose un dessin qui part du point, de la ligne, de la surface carrée, pour arriver au cube avec six faces et huit coins, là où sont placé les huit trigrammes. Chacun est agissant par sa spécificité. La lecture systémique permet de profiter de chacun individuellement, mais surtout dans la cohérence de ce que ce champ morpho-génétique propose. En oublier un et c’est l’édifice qui n’est pas présent, en modifier un ou deux et c’est le chaos des relations qu’ils entretiennent entre eux.
L’existence terrestre a ses contingences. Vivre dans ces contingences, c’est vivre dans ses limites. N’y a-t-il pas mieux à découvrir ? Si la santé est recouvrée de surcroît, il y a matière à se réjouir. Mais il n’y a pas à pratiquer avec cette envie de guérir de quoi que se soit, ou de corriger une imperfection. Une démarche spirituelle n’a jamais été une démarche thérapeutique.
En se rappelant que le temps passé à pratiquer ces exercices et ces circulations énergétiques permet un profit évident, physiologique, énergétique, mental également. Quelqu’un a même prétendu que le temps ainsi consacré n’était pas comptabilisé dans le processus d’entropie. C’est-à-dire qu’on ne vieillit pas pendant que l’on fait bouger les énergies de notre corps. Puisque l’on ne fait rien, puisque l’on ne pense à rien, puisqu’il n’y a aucune émotion, pas d’imaginaire, pas de souvenir, pas de pensées intelligentes, donc pas d’usure.
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